le mastering, c'est quoi ?
le mastering est l' étape entre le mixage et la fabrication.
à l'époque du vynil, il fallait réduire la dynamique du signal présent sur la bande stéréo finalisée (dans les 100 dB) à ce que la gamme dynamique du vynil pouvait rendre (dans les 50 dB). il fallait ensuite les écarts de phase impotrtants entre canaux (s'il y en avait, ce qui n'était pas forcément le cas, vu qu'à l'époque les productions pro étaient réalisées en tenant compte de ce facteur), que le vynil ne supporte pas du fait de sa lecture mécanique (2 canaux, gauche et droite, mais un seul sillon) et éventuellement adapter un peu la réponse en fréquences, car là ausis il ya vait de scontraintes techniques particulières. tout ceci se faisait pendant la gravure sur acétate (une sorte de vernis déposé sur un disque en aluminium). le mastering proprement dit était en fait la réalisation de cette gravure, mais les ajustements du signal évoqués plus haut avient évidemment une influence sur le son.
l'acétate gravée servait ensuite de moule pour réaliser la matrice de pressage.
le CD est différent : sa dynamique n'est pas beaucoup plus réduite que celle du mixage (en fait, sur des sources mixées en numérique, elle était identique, jusqu'à ce qu'on se mette à travailler avec des résolutions supérieures à 16 bits, 20, puis 24 et parfois 32). sa séparation entre canaux rend les écarts de phase négligeables (tant qu'on ne diffuse pas en mono) et sa réponse en fréquences ne nécessite pas d' aménagements.
le mastering pourrait se réduire à la simple introduction des codes PQ (ceux qui définissent le début/la fin des morceaux) et ISRC (qui contiennent des infos "administratives", comme le numéro de code-barre - quand il y en a un...), la suite du mastering étant la réalisation du "glassmaster" équivalent de l'acétate pour le vynil, qui est toujours réalisé à l'usine de pressage et ne change pas le son (sauf s'il est fait avec des erreurs - ce qui est malgré tout relativement fréquent).
pourtant, avant cette étape strictement technique et assez simple, on traite le son de façon beaucoup plus importante qu'à l'époque du vynil.
avec plusieurs objectifs :
- unifier le rendu entre morceaux différents (encore plus nécessaire s'il s'agit d'une compil)
- corriger d'éventuels déséquilibre du mix
- et booster le rendu (le rendre plus brillant, plus clair, plus "efficace", et surtout plus fort).
le but de ce "pré-mastering" est souvent d'avoir un niveau perçu bien plus élevé que ce que permet normalement le support. ceci est obtenu en augmentant le niveau moyen, à le rapprocher du niveau-crête , qui lui est techniquement fixé par le support.
par exemple, c'est avec ce genre de traitements qu'on arrive à faire sortir les pubs TV plus fort que les programmes, alors que le niveau de diffusion est absoument fixe.
le problème, c'est que ça a des effets secondaires , le son est aplati.
pour éviter de trop saloper le rendu, il faut utiliser des traitements très précis et fins, gourmand en ressources et souvent chers.
de plus il faut garder à l'esprit la destination du résultat.
on mixe en cherchant à avoir le meilleur son possible sur l'équipement dont on dispose. on masterise en cherchant à ce que le résultat passe à peu près bien aussi bien sur une bonne chaîne que sur un walkman ou des enceintes de pc.
l'ingénieur de mastering doit constamment se projeter dans les conditions d'écoute du monde réel. il doit avoir de la distance par rapport au projet. en qq sorte, il bosse pour le public, alors que les techniciens de l'enregistrement et du mix bossent pour le groupe. il travaille sur le disque , là où les autres travaillent sur le morceau comme unité.
le problème spécifique des compils, c'est la différence des rendus des différents morceaux. si certains titres y gagnent, certains peuvent y perdre un peu, au bénéfice de la cohérence de l'ensemble.
un des problèmes souvent rencontré, c'est que els groupes veulent à la sortie du mix déjà un "gros son" et un niveau perçu élevé. donc le singénieurs d emix ont tendance à déjà appliquer de straitemenst de renforcement à cette étape. le problème, c'est que ceux ci peuvent être incompatibles avec ceux emplyés au mastering, générer des effets secndaires que le mastering va faire remonter, etc.
alors si un mastering est prévu pour un projet, il vaut mieux se passer de toute éfgalisation et de toute compression sur la sortie stéréo (les pistes individuelles devant bien sûr être traitées si nécessaire). on s'en fout de sonne rpas fort à ce stade, il suffit d'écouter plus fort et de faire en sorte que ça sonne.
moins un fichier a été traité, plus il sera aisé ensuite de le gonfler sans avoir trop d'effets secondaires.